La consultation publique dans le cadre de la procédure d’attribution d’une AOP au cidre du Perche a démarré lundi dernier. Cent six communes sont concernées.
Le Président du Syndicat cidricole du Perche, Maurice Levier, a demandé l’AOP il y a 20 ans. Plusieurs études ont été menées pour élaborer le cahier des charges de l’AOP. Les études de faisabilité ont montré que les producteurs possèdent un réel terroir, c’est-à-dire une adéquation parfaite entre le caractère géologique des sols et les variétés de pommiers pour, au final, obtenir une typicité unique du cidre du Perche. En 2003, l’association de producteurs est devenue un syndicat, nécessaire afin d’obtenir des aides pour appuyer la démarche.
De plus, les producteurs engagés dans cette démarche ont passé les vingt dernières années à travailler leurs cidres, aidés par des œnologues, afin de faire ressortir la typicité du cidre de Perche. Le travail des vergers, celui au pressoir et celui de la cave ont été revus et améliorés : « on a appris à déguster, à reconnaître les défauts et à en trouver l’origine. Les producteurs se sont inscrits dans une démarche qualitative sans précédent pour marquer cette typicité du cidre du Perche. On a fait beaucoup de progrès »
Quand il a été reproché au cidre du Perche de manquer de notoriété, les producteurs sont partis aux Etats-Unis avec leurs bouteilles sous le bras, et aujourd’hui le cidre du Perche est vendu dans les bars branchés de Brooklyn.
Enfin, les producteurs du Perche ont beaucoup travaillé avec leurs collègues du Cotentin et du Pays de Caux qui ont également demandé l’AOP. Les producteurs du Cotentin ont obtenu leur appellation en 2017, ceux du Perche devraient l’obtenir cette année et ceux du Pays de Caux espèrent l’avoir l’année prochaine.